Plusieurs études remettent en cause l'efficacité des compléments alimentaires et émettent des doutes sur leur innocuité comme c'est le cas d'une étude américaine récente. D'autres ont des conclusions plus favorables concernant leurs bénéfices notamment dans le cas des maladies chroniques. Que penser des complements alimentaires ? Sont-ils tous innofensifs ? Y en a t'il à éviter ?

L'étude SUVIMAX

En France, l'étude SUVIMAX lançée en 1994 vise à tester à grande échelle l'impact de la supplémentation alimentaire en vitamines et minéraux sur la santé des français. Pendant 8 ans, plus de 13000 hommes et femmes ont prix chaque jour des compléments alimentaires contenant des anti oxydants. La moitié des participants prenaient des gélules placebo.

Les compléments contenaient : du bêta-carotène, de la vitamine C (120 mg), de la vitamine E (30 mg), du zinc (2 mg) et du sélénium (100 µg). Les résultats de l'étude montre un effet chez les hommes notamment dans la prévention de l'apparition des cancers.

En 2007, une suite à l'étude SU.VI.MAX baptisée SU.VI.MAX 2 a été lançée pour comprendre l'impact de certains nutriments, vitamines et minéraux sur le vieillissement.

La campagne de vigilance de l'AFSSA

Devant l'augmentation de la consommation des compléments alimentaires, l'AFSSA (Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments) a lancé en 2009 une campagne de vigilance qui concerne notamment les compléments pour maigrir.

Pour la grande majorité des individus, une alimentation équilibrée suffit à apporter tous les nutriments dont l'organisme a besoin pour être en bonne santé. Les compléments alimentaires n'ont de légitimité que dans des cas bien précis et en ce qui concerne les vitamines et minéraux, en consommer alors qu'on n'a pas de carences peut exposer à un risque de surdosage. Pour l'instant, les risques en cas de surdosage sont peu évalués et la plupart des vitamines n'ont pas d'effets secondaires en cas de prise trop importante, hormis des troubles digestifs.

Le cas des plantes est différent car ils ne visent pas à réequilibrer une alimentation déficiente mais plutôt à prévenir, traiter ou aider à soigner certains troubles de santé, le plus souvent mineurs. Ils peuvent aussi avoir une fonction de renforcement du tonus ou servir à aider dans le cadre d'un régime amaigrissant. Pour que l'innocuité et l'efficacité des compléments alimentaires à base de plantes puissent être définies, les extraits de plantes doivent être standardisés ce qui n'est pas toujours le cas, le mode d'extraction doit répondre à un cahier des charges et les lots doivent être hmogènes. Pour l'instant et bien que certaines plantes mériteraient des études beaucoup plus suivies et poussées, l'AFSSA recommande plutôt la vigilance devant tous ces produits.

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